À 24 semaines de grossesse Catherine aime dormir la fenêtre ouverte et cuisiner des macarons à la pistache. Elle n'a pas toujours été bonne cuisinière ; ça, non. À une certaine époque, elle ne savait même pas utiliser le presse-ail. Ni le bain-marie. Ni la mandoline. Du temps de ses études universitaires, par exemple, elle se contentait sans peine d'un sachet de riz. Elle ne se souvient pas d'avoir consacré plus de cinq minutes à chaque repas, dans la cuisine des résidences étudiantes. Sauf le premier soir qu'elle a invité David à souper. C'est avec lui qu'elle emménagera dans une maison parfaite pour y élever sa petite famille. Catherine a d'abord apprivoisé la cuisine en faisant cuire de grosses pommes rouges encore juteuses, histoire de faire une purée pour sa fille. Lorsque l'enfant a ouvert spontanément la bouche, après la première bouchée, Catherine s'est sentie fière. Mais son bonheur sera vite miné par une étrange correspondance qui en révèlera long sur son passé. Sous la façade d'une vie organisée se cache un secret qu'il faut taire à force d'époussetage.
Le personnage de la mère représente assez bien la pression sociale d'aujourd'hui et la tyrannie de l'apparence dans laquelle on vit. J'avais parfois envie de la secouer pour qu'elle réalise que la perfection est inatteignable... La composition du personnage est très intéressant, par sa complexité et sa vraisemblance. Je suis persuadée que des femmes vivent réellement de cette façon, ce qui est attristant. En général, l'histoire et l'écriture étaient bien, même si je n'ai pas été surprise du dénouement. Tout était bien ficelé, à l'image de Catherine.
3,5 Difficile de s'attacher à ce personnage tourmenté, obsédée à l'idée d'être une mère parfaite. Bien qu'on puisse être empathique à sa situation et à l'épreuve horrible qu'elle a traversée, on a du mal à lui pardonner son comportement... On vit un profond malaise en sa présence, du début à la fin du livre. L'autrice voulait certainement créer ce climat inconfortable, donc en ce sens, c'est mission accomplie.
"La jaquette qu'elle s'apprête à enfiler est identifié à celles qu'on lui avait prêtées lors de ses trois accouchements. Le tissu est parsemé d'un motif noir, minuscule, qui fait penser à des flocons de neige. Une tempête."
Bon j'avoue que la seule raison pourquoi j'ai emprunté ce livre c'est que je trouve la couverture superbe. J'ai vraiment un faible pour les couvertures des éditions Marchands de feuilles. Je suis tellement sous le charme de la couverture, que je considère sérieusement acheter l'affiche sur etsy. À part la merveilleuse couverture, j'ai bien aimé le roman. Il y a toujours comme un malaise sous-jacent. J'avais toujours en tête le personnage d'Alison dans Orphan Black pour m'imaginer Catherine. Une belle découverte!
Plus comme un 3.5/5 mais j'ai bien aimé ce livre. On ne comprend pas tout ce dont il s'agit jusqu'à la toute fin! Un beau travail de descriptions de la part de l'auteur. Une lecture rapide, à lire!